Nettoyer les lunettes avec lesquelles je regarde le monde.
Je ne regarde pas le monde tel qu’il est. Je regarde le monde tel que je suis.
« C’est au cours des premières années de la vie que se produisent les troubles de communication les plus traumatisants : lorsque l’enfant est confronté à des situations auxquelles il n’a pas les moyens cognitifs de faire face et ne comprend pas les réactions de son entourage ou pourquoi ses désirs sont repoussés sans explication. Sous l’effet de l’émotion, l’enfant ne peut pas intégrer ces expériences incompréhensibles. Lorsqu’elles sont traumatisantes ou répétitives, de telles incompréhensions marque t durablement la sensibilité de l’enfant. Elles engendrent chez lui un état de confusion qui le conduit à tirer des conclusions générales sur la vie, sur les autres et sur lui-même. Ses déductions sont souvent énoncées sous la forme de sentences brèves et sans appel : « je suis une victime », « les autres sont méchants », « la vie est dure » … De telles croyances présentent l’immense avantage de redonner du sens à une situation absurde. Refuge inespéré contre l’angoisse, elles finiront par se cristalliser dans l’esprit de l’enfant. Il en viendra à les considérer comme des lois fondamentales et objectives de l’existence. Elles joueront un rôle fondamental dans le développement de sa personnalité et dicteront ses jugements. C’est à travers leur prisme déformant qu’il vivra désormais la totalité de ses expériences. Elles constitueront le socle sur lequel s’élèvera le scénario de son existence. Nos croyances fondamentales agissent comme des œillères. Elles nous rendent aveugles à tout ce qui pourrait les contredire. Incapable de communiquer ouvertement sur plusieurs aspects de nous-mêmes et d’autrui, nous ne prenons pas vraiment conscience des moments où notre expérience vient contredire nos convictions. Ces angles morts deviennent des non-dits. La situation est devenue un problème. Tous les enfants tentent de redonner sens aux incompréhensions qui parasitent leurs relations avec les autres en adoptant des croyances qui finiront par structurer leurs personnalités d’adulte. Ces croyances les empêchent de confronter certains aspects du réel, c’est ainsi que les non-dits s’accumulent. »
Jean-Christophe Vidal « La Clarification pour les coachs et les managers. Ce sont les non-dits qui maintiennent les problèmes. »
Ma croyance :
Une personne, une équipe ou une organisation peut décider d’augmenter ses performances en modifiant ses croyances et ses comportements jugés trop limitant. Une personne, une équipe ou une organisation peuvent s’ouvrir à une nouvelle façon de percevoir, de ressentir, de conceptualiser et d’agir, à une nouvelle façon de se définir, de définir les autres et le monde.
Mon explication :
Notre vision du monde n’est pas le monde. Ce que nous pensons vrai n’est que le produit de notre système de représentations ou croyances. Par exemple, je peux croire vrai qu’ « il est plus difficile de changer de comportement quand on est âgé que lorsqu’on est jeune » ou qu’ « avec de la volonté on peut tout et si quelqu’un n’arrive pas à faire telle chose, c’est qu’il ne le veut pas vraiment » et cela va teinter la lecture que j’ai des événements qui m’arrivent et influer sur mes comportements. Ce système est majoritairement peu conscient.
Il est utile de prendre conscience de son système privilégié de croyances, d’en évaluer les avantages et les inconvénients sur nos comportements et pourquoi pas de choisir d’en corriger, seul ou avec de l’aide, les effets les plus gênants. Mon problème n’est pas réel mais ce que je crois de sa perception par les autres : les autres me voient comme je me vois moi-même. Quand je crois quelque chose sur moi, que ce soit en positif ou en négatif, je me comporte d’une manière qui reflète cette chose. Je la démontre aux autres en permanence. Même si c’est à l’origine une création de l’esprit, cela devient une réalité pour les autres puis pour moi.
Pratiquement tout ce que je vis a pour origine ce que je crois. Par exemple, si je suis convaincu de ne pas être intéressant, je vais m’exprimer d’une façon qui rendra mon propos peu captivant, ce qui me permettra de renforcer cette croyance. Lorsque je suis convaincu d’une chose, elle devient ma réalité. Je me mets à croire des choses sur moi à partir de ce que les autres disent de moi ou de ce que je déduis inconsciemment de certaines expériences vécues, en général très fortes sur le plan émotionnel.
Mes croyances (ma vision de la vie) m’amènent à filtrer ma réalité, c’est-à-dire ce que je vois, j’entends et je ressens. Mes croyances sur moi, sur les autres, sur ma relation aux autres, sur le monde qui m’entoure me permettent d’interpréter ma réalité, de lui donner un sens. Le processus de renforcement des croyances est puissant parce qu’il est inconscient. Je porte en moi une constellation de croyances. Elles sont innombrables et dirigent ma vie. Il est intéressant pour moi d’en comprendre leurs effets. Certaines ont tendance à produire des effets positifs et d’autres des effets limitant.
Mon action :
Il me parait donc pertinent de prendre conscience de ce que je crois, de réaliser que ce ne sont que des croyances et de découvrir leurs effets sur ma vie, pour in fine choisir d’en redécider certaines.
Si vous choisissez d’oser revisiter vos croyances qui peuvent être limitantes, vous trouverez des pistes de réflexion dans cet article : « Osez revisiter vos croyances limitantes pour gagner en liberté et en efficience. »
Mon conseil :
Je vous invite à lire « L’homme qui voulait être heureux » de Laurent Gounelle aux éditions Pocket. J’ai beaucoup aimé ce roman initiatique. J’ai été touché par cet homme en vacances à Bali qui décide de nettoyer les lunettes avec lesquelles il regarde le monde. A partir du moment où il revisite certaines de ses croyances, sa vie ne sera plus jamais la même.
Imaginez … Vous êtes en vacances à Bali et peu de temps avant votre retour, vous consultez un vieux guérisseur. Sans raison particulière, juste parce que sa grande réputation vous a donné envie de le rencontrer, au cas où. Son diagnostic est formel : vous êtes en bonne santé, mais vous n’êtes pas heureux. Porteur d’une sagesse infinie, ce vieil homme semble vous connaître mieux que vous-même. L’éclairage très particulier qu’il apporte à votre vécu va vous entraîner dans l’aventure la plus captivante qui soit : celle de la découverte de soi. Les expériences dans lesquelles il vous conduit vont bouleverser votre vie, en vous donnant les clés d’une existence à la hauteur de vos rêves.
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