Osez le pouvoir de la vulnérabilité !

Écrit par Laurent Claret

23/08/2017

Il s’agit d’oser … de beaucoup oser !

C’est lorsque nous osons être vulnérables que nous sommes véritablement en relation avec nous-mêmes et avec les autres.

Et si la vulnérabilité n’était pas une faiblesse, mais au contraire signe de puissance et de courage ?

En guise d’introduction …

Je choisis de débuter cette réflexion sur le pouvoir de la vulnérabilité avec les mots de Jeanne Siaud-Fracchin et Theodore Roosevelt.

« Nous avons tous peur. Peur de ne pas y arriver, peur de ne pas savoir faire, peur de ne pas être à la hauteur, peur de décevoir, de se décevoir, de décevoir les autres, peur de ne pas parvenir à cocher les bonnes cases, peur de souffrir, peur de nous engager, peur de ne pas être aimé, peur d’aimer… Ce n’est pas un constat triste, car la peur est une énergie qui mobilise. À condition de ne pas rester dans ses filets paralysants et de ne pas se noyer dans ses méandres douloureux.

Qui peut vraiment, sincèrement, répondre à ces deux questions fondamentales :

  • Que ferais-je si je n’avais pas peur ?
  • Qui serais-je si je n’avais pas peur ?

C’est cela la mission de la psychologie, nous emmener de l’autre côté de la peur. Là où nous pouvons décider de nos choix, là où nous acceptons simplement d’être, là où nos émotions nous guident, là où nous pouvons retrouver le lien fondamental avec l’essence de ce que nous sommes, de ce que nous avons toujours été, ces êtres humains fragiles et forts qui peuvent tout dans leur vulnérabilité vacillante sur laquelle se fonde notre humanité. Celle qui nous unit. »

Jeanne Siaud-Facchin

« Le crédit appartient à l’homme qui lutte vaillamment dans l’arène, à celui qui connaît le triomphe de l’accomplissement et qui, au pire s’il échoue, le fait en osant beaucoup. »

Theodore Roosevelt

Pas facile de « beaucoup oser » et de vivre une vie courageuse ! « Beaucoup oser » n’a rien à voir avec le fait de gagner ou de perdre. « Beaucoup oser » a à voir avec le courage. Sans aucun doute, se découvrir implique le risque d’avoir parfois mal. Mais tant que nous n’osons pas nous découvrir, nous restons dans l’inconfort de nous sentir étranger à notre propre vie et de la contempler en se demandant ce qu’elle serait si nous avions le courage de nous découvrir.

Nous craignons la vulnérabilité. Nous voulons être parfaits, puissants, sûrs de nous. Nous pensons que la distance, la froideur, l’inaccessibilité et la maîtrise contribuent à notre prestige. Nous croyons que nous serions mésestimés si nous venions à être trop ouverts. Nous adoptons l’anxiété en tant que style de vie, la productivité en tant que valeur essentielle, et le perfectionnisme en tant qu’idéal.

Et si la vulnérabilité n’était pas une faiblesse, mais au contraire signe de force et de courage ? Car à trop vouloir être parfaits, nous avons peur de l’échec et éprouvons un sentiment d’insuffisance. Nous endossons notre armure avant de pénétrer dans l’arène de la vie, en sacrifiant des relations et des opportunités qui ne reviendront pas. Nous gaspillons un temps précieux en tournant le temps à nos dons merveilleux.

En guise de développement …

Oser être vulnérable demande du courage.

Choisir d’être vulnérable implique d’oser tomber le masque, déposer l’armure, baisser la garde, tomber les défenses. Choisir d’être vulnérable est un cadeau que nous nous faisons à nous même et aux autres. Pourquoi donc ? Comment donc ? Voyons cela.

J’ai beaucoup aimé le livre de Brené Brown intitulé « Le pouvoir de la vulnérabilité. Dépasser l’anxiété, la peur et la honte pour être soi. » et publié aux éditions Guy Trédaniel. J’ai plaisir à en partager avec vous de longs extraits que j’ai choisis et ordonnés à ma façon.

« Parfait et à l’épreuve des balles sont des notions séduisantes, mais elles n’existent pas. Il faut entrer avec courage et volonté dans l’arène, quelque soit celle ci : nouvelle relation, réunion importante, processus de création ou difficile discussion familiale. Plutôt que de rester sur le banc de touche et d’émettre conseils et jugements, il faut oser se découvrir. C’est cela la vulnérabilité. C’est cela « beaucoup oser. »
Brené Brown

Être vulnérable, c’est être susceptible d’être touché, d’être blessé d’un point de vue physique ou psychique.

« La vulnérabilité, c’est l’incertitude, la prise de risque, l’ouverture émotionnelle aux autres. L’amour est incertain et incroyablement risqué. Aimer, c’est se mettre à nu sur le plan affectif. Oui, c’est effrayant et cela peut faire mal, mais pouvons nous imaginer vivre sans aimer et sans être aimé ? Faire connaître ses écrits, ses peintures, ses photos ou ses idées sans avoir l’assurance qu’ils soient acceptés et appréciés, c’est aussi de la vulnérabilité. Absorber la joie de certains instants tout en sachant qu’ils sont fugaces et que la sagesse populaire recommande de ne pas trop se réjouir du bonheur pour ne pas attirer le malheur, est aussi une forme de vulnérabilité. Demander pardon, défendre quelqu’un qui est calomnié, appeler des amis dont l’enfant vient de mourir, recevoir une promotion sans savoir si nous serons à la hauteur, avoir foi en l’avenir, être sur scène et espérer des applaudissements plutôt que des rires, être authentique dans notre relation à l’autre et partager notre vérité, c’est aussi cela la vulnérabilité. »
Brené Brown

Notre relation à la vulnérabilité est paradoxale : la vulnérabilité des autres m’attire, la mienne me fait peur. Nous aimons être témoin de l’ouverture des autres mais nous avons peur de leur faire ce même cadeau. Nous aimons éprouver la vulnérabilité des autres mais nous ne voulons pas être vulnérable. La vulnérabilité est synonyme de courage chez les autres et de faiblesse chez nous.

L’intimité, l’ouverture à l’autre, n’est pas possible sans vulnérabilité.

« L’enfant pense qu’en grandissant il deviendra invulnérable. Grandir, c’est accepter la vulnérabilité. Être vivant, c’est être vulnérable. »
Madeleine L’Engle

Avoir le courage de nous montrer tels que nous sommes et devenir vrais.

C’est lorsque nous avons le courage d’être authentiques, de dire notre vérité, de nous montrer tel que nous sommes, que nous créons de la confiance dans la relation. Quand nous osons nous montrer vulnérables, nous dévoilons notre vraie personnalité, la confiance nous gagne, l’humilité et l’empathie dont nous faisons preuve profitent à tout le monde. C’est alors que nos relations avec les autres s’enrichissent de même que la qualité de notre vie.

Il est bien plus facile de devenir vrai quand nous nous sentons aimés. Nous aimer nous-même et soutenir autrui dans sa quête de vérité est une grande preuve de courage.

Assumer notre vulnérabilité et notre capacité à nous engager dans notre vie en ayant le sentiment de notre propre valeur.

« La volonté de vivre de manière entière et de nous engager dans la vie, d’affronter l’incertitude et le risque affectif avec le sentiment de notre propre valeur et de faire de notre mieux : « Je suis suffisamment bon(ne) ». Cela veut dire cultiver le courage et la compassion de s’éveiller le matin en se disant à nous-même « Peu importe ce que je fais aujourd’hui, je suffis à la tâche. » C’est aller au lit le soir en se disant à nous-même « Oui, je suis imparfait(e), vulnérable et parfois effrayé(e) mais cela ne change rien au fait que je suis brave et digne d‘être aimé(e). »
Brené Brown

La volonté d’assumer notre vulnérabilité détermine la profondeur de notre courage.

« Développer notre conscience de notre pouvoir et de notre vulnérabilité change notre vie. Sans pouvoir nous devenons victimes et sans contact avec notre vulnérabilité, tyranniques. »

Véronique Brard

L’arsenal de la vulnérabilité.

Masques et armures sont de parfaites métaphores pour illustrer la manière dont nous nous protégeons de l’inconfort de la vulnérabilité. Les masques procurent un sentiment de sécurité, même quand ils sont étouffants. Les armures donnent l’impression d’être plus forts, même si nous finissons par être las de leurs poids. Face à quelqu’un qui s’abrite derrière un masque ou une armure, nous ne nous sentons pas en confiance. C’est paradoxal : nous ne voulons pas que les autres voient notre vulnérabilité mais nous la recherchons chez les autres et nous attendons qu’ils nous fassent ce cadeau de se montrer vulnérables.

L’arsenal ordinaire de la vulnérabilité se compose de trois bouliers : la joie appréhensive (ou la frayeur qui se surimpose à la joie momentanée), le perfectionnisme (ou la croyance que tout faire à la perfection peut éviter la honte) et l’anesthésie (l’adoption de tout ce qui peut étouffer la douleur et la souffrance).

« A l’occasion de moments de réjouissances, la joie appréhensive est cette peur du pire qui pourrait survenir et l’illusion de pouvoir en contrôler les conséquences. La gratitude est l’antidote de la joie appréhensive. Le contraire de la rareté (« jamais assez ») est la suffisance. Pratiquer la gratitude revient à reconnaître que nous sommes suffisants et que nous avons suffisamment. C’est éprouver une joie alimentée par la gratitude. Avec le sentiment de suffisance, vient l’acceptation de notre propre valeur, des limites et de l’engagement. Nous suffisons (valeur versus honte). Nous avons suffisamment (limites versus surenchérissement et comparaison). Il convient de nous montrer, de nous laisser voir et de prendre des risques (engagement versus désengagement).
Le perfectionnisme diffère de la recherche de l’excellence et n’a rien à voir avec le fait de vouloir devenir meilleur. C’est une forme de honte, un système de croyances addictif et autodestructeur qui aliment principalement cette pensée « Si j’ai l’air parfait(e) et que je fais tout parfaitement, je peux éviter ou atténuer les sentiments douloureux de honte, de jugement et de reproche. » Pour se libérer du perfectionnisme, il faut entamer un long parcours qui mène de « Que vont penser les autres ? » à « Je suffis ». Ce voyage débutera avec l’apprentissage de la compassion envers nous-même qui nous permettra d’apprécier la beauté de nos propres fêlures et de l’autorisation de faire le « suffisant ». Il est inutile d’être parfait(e), il faut seulement s’engager et mettre ses actions en cohérence avec ses valeurs. Pour celles et ceux qui encadrent des équipes au sein d’une organisation, le courage managérial consiste à lutter contre leur désir de perfection et leur peur de ne plus être aimé(e), tout en respectant leurs propres valeurs.
L’anesthésie de la vulnérabilité par toute forme de dépendance est nocive parce qu’engourdir la souffrance, c’est aussi engourdir la joie. Lutter contre l’anesthésie revient peut-être, en fin de compte, à nourrir et prendre soin de son esprit. »
Brené Brown

Je vous recommande de visionner la conférence de Brené Brown sur TEDx qui dure 20 minutes et dont le thème est « Le pouvoir de la vulnérabilité ». Brené Brown y traite principalement du courage d’être imparfait et de l’authenticité dans la relation qui génère de la confiance. Vous avez la possibilité de sous-titrer en français cette vidéo.

Lorsque nous osons être vulnérable, nous sommes mieux en relation avec nous-même et avec les autres.

« Montrer sa vulnérabilité, c’est oser être davantage soi-même. C’est enlever l’une des premières couches du masque que nous portons (la « persona » en latin). Voilà qui requiert une bonne dose d’audace, un élan auquel s’oppose bien sur notre ego. Les leaders authentiques ont ceci en commun : ils se soumettent à la critique, reconnaissent leurs erreurs, expriment leurs émotions, dévoilent une part de leur intimité en partageant non seulement leurs valeurs profondes, mais aussi leurs hésitations, leurs peurs et leurs joies. Être authentique tout en se sachant imparfait requiert du courage. Un courage qui s’appuie sur l’estime de soi, le sentiment profond que l’on est légitime et que l’on mérite d’être aimé, écouté et suivi, malgré nos faiblesses. Ce changement radical chez un leader est contagieux. Il est une invitation offerte à chacun, dans l’entreprise, à exprimer sa voix et son potentiel. En montrant sa propre vulnérabilité, le leader autorise chacun en faire de même. En faisant cela, il émet un signal fort de respect et d’engagement dans les relations en s’y investissant pleinement lui-même avec son esprit et également son cœur. Les connexions sont plus vraies, l’engagement plus fort, le sentiment d’une humanité partagée se répand. Le ton est donné. Paradoxalement, montrer sa vulnérabilité nourrit une nouvelle forme d’autorité et de charisme provenant d’une congruence plus forte dans la manière dont le leader pense, ressent et agit. Pouvoir enlever l’armure pour partager ses difficultés ou ses doutes à son entourage professionnel libère de l’énergie. Car dans sa mainmise incessante sur nos pensées, notre ego utilise à notre insu une partie considérable de notre énergie psychique. Notre ego est un voleur d’énergie. Il suffit de penser à ces leaders inspirants ou à ces maîtres spirituels. Ce qui frappe souvent chez eux, c’est qu’ils semblent dotés d’une énergie inépuisable. Ce qui marque, c’est la qualité de leur présence, leur simplicité et leur authenticité. Ils n’ont aucune « image » d’eux-mêmes à maintenir, ils n’ont pas de rôle à jouer. Ils ont juste à veiller à « être », être pleinement eux-mêmes. Et grâce à cela, ils peuvent consacrer toute leur énergie à la mission qu’ils se sont donnés. Il s’agit donc de remettre progressivement notre ego à sa juste place. »

Romain Cristofini « L’intelligence spirituelle au cœur du leadership »

« Il existe un bénéfice extraordinaire à développer l’aptitude à être à la fois vulnérable et puissant : le pouvoir relié à la vulnérabilité ne peut plus devenir tyrannique, la vulnérabilité reliée au pouvoir met un terme à notre carrière de victime. »

Véronique Brard « Coacher par les énergies » sous la direction de Jean Marc Parizet

En guise de conclusion inachevée …

Je ne résiste pas au plaisir de partager avec vous une vidéo humoristique et très pédagogique sur le sujet du courage et de la vulnérabilité … Et Tout Le Monde S’en Fout

En voici quelques morceaux choisis …

« L’audace ou la témérité sont motivées par le désir ou l’orgueil.

Le courage fonctionne avec la peur. Le contraire du courage, c’est la lâcheté.

Notre capacité à montrer notre vulnérabilité est un moyen de mesurer notre courage.

Se sentir vulnérable implique trois paramètres : l’incertitude, le risque et l’exposition émotionnelle. Chaque décision courageuse que nous prenons implique de l’incertitude, du risque et de l’incertitude émotionnelle.

Le sentiment de vulnérabilité est relié au courage. Le vrai courage, c’est d’assumer d’être vulnérable.

Notre cerveau est câblé pour les rapports sociaux. Il est donc impossible de ne pas se soucier de ce que pensent les autres.

La honte est un inhibiteur : c’est un sentiment composé de peur et de colère qui sert à bloquer une action.

Nous ressentons la peur du jugement des autres quand nous entrons en contact avec notre propre imperfection. Notre peur déclenche de la honte pour nous protéger quand nous croyons que les autres vont nous rejeter. Dès que nous parvenons à verbaliser notre honte, elle se transforme en autre chose – comme du soulagement, du désarroi ou du regret – ce qui nous permet de nous remettre en action.

Pour que ce soit plus facile de nous dire et de dire aux autres ce qui nous fait honte, nous pouvons commencer nos phrases en disant « L’histoire que je me raconte c’est que … ». Évidemment, il s’agit de confier notre honte à des gens qui nous soutiennent.

Si nous manquons de courage, c’est parce que nous sommes éduqués à porter une armure pour ne pas exposer notre vulnérabilité. Il y aura toujours quelqu’un pour nous envoyer des critiques et de la haine parce que nous sommes en train de faire quelque chose que lui s’interdit.

Quand nous sommes honnêtes avec nos proches et avec nous-même sur les histoires que nous nous racontons, nous renforçons la résilience dont nous avons besoin pour traverser notre honte.

Le courage n’implique pas de gagner ou de perdre. Le courage implique d’y aller. En étant courageux, nous risquons sûrement de nous planter mais si dans notre vie nous ne sommes pas prêts à échouer, nous ne pourrons jamais innover. Sans vulnérabilité, il n’y a pas de créativité.

Et comment faire pour être aimés tels que nous sommes si nous refusons de nous exposer tels que nous sommes vraiment ? C’est en assumant notre vulnérabilité que nous trouvons le courage d’aller vers les autres. »

Et Tout Le Monde S’en Fout        #76 Courage

Banzaaaaaaaaiiii !!!

Le mot de la fin sur le pouvoir de la vulnérabilité revient à Philippe Liennel.

« Aimer les forces de l’autre est chose facile. Ça comble ses besoins. Ça rentre dans le cadre.
Si tu as la chance que ton partenaire t’offre sa vulnérabilité, son armure à ses pieds, sa poitrine offerte à ta réaction, alors regarde ses yeux profondément, tu y verras son âme, limpide. Regarde son cœur, tu y verras sa puissance d’Amour.
Aime sa vulnérabilité avec plus d’intensité que celle avec laquelle tu aimes ses forces. Allonge toi tout contre lui contre son flanc. Ne lui dis rien. Offre lui ton souffle apaisé. Attends. Il n’y a rien à faire, rien à dire. Juste aimer plus grand encore.
Il vient de t’offrir la chance de te connecter à l’Amour véritable. Celui du centre. Ne rate pas cette occasion d’aimer inconditionnellement.
Aime sa vulnérabilité. Et dis lui que tu aimes sa vulnérabilité. Dis lui même si ton ego dit qu’il n’aime pas. Dis lui encore. Dis lui avec Amour. Alors, tu sentiras ton cœur s’ouvrir complètement.
Par cet Amour exprimé, ton partenaire reviendra plus fort grâce à la puissance de l’acceptation et moins vulnérable puisque accueilli complètement.
Aimer la vulnérabilité de l’autre fait grandir le centre de chacun. Le lien devient encore plus fort.
Si tu es là à ses côtés c’est pour l’aider à atténuer sa vulnérabilité. Tu n’es pas là pour changer ton partenaire. Tu es là pour prendre soin. »

Philippe Liennel

Au fait, savez-vous quelle est votre plus grande peur ?
Et vous, quelles relations entretenez-vous avec vos peurs, votre vulnérabilité et votre courage ?
Vos commentaires et retours d’expériences sont les bienvenus dans l’onglet en bas de cet article.
Si vous souhaitez en savoir plus sur ma méthode d’accompagnement des peurs, sentez vous libre de me contacter pour échanger avec moi.
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Laurent Claret

 

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2 Commentaires

  1. Charriere

    Waou super!!!!!!!!

    Réponse
  2. nathalie

    Je suis en phase; merci

    Réponse

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