Osez prendre soin de l’Enfant Intérieur en vous !

Écrit par Laurent Claret

01/12/2021

Aller à la rencontre des parties de soi, c’est aller à la rencontre de soi-même. Prendre soin de l’Enfant Intérieur que nous portons toutes et tous en nous jusqu’à notre dernier souffle, c’est nous faire le cadeau d’une guérison profonde et libératrice.

En guise d’in(tro)duction …

« L’enfant pense qu’en grandissant il deviendra invulnérable. Grandir, c’est accepter la vulnérabilité. Être vivant, c’est être vulnérable. »

Madeleine L’Engle

Plusieurs sources d’inspirations (lectures et approches thérapeutiques mentionnées en fin d’article) et de nombreux accompagnements au long cours (en coaching et en thérapie) m’ont donné l’envie de rédiger cet article sur cette thématique du « prendre soin de l’Enfant Intérieur que nous portons toutes et tous en nous jusqu’à notre dernier souffle ».

De tout cœur, je fais le vœu que ces explications vous aident à encore mieux prendre soin de votre enfant intérieur en lui apportant l’attention et le soin dont il a besoin et qu’il mérite.

Ce « prendre soin » passe par un processus de reconnaissance, d’acceptation et d’intégration des différentes facettes de notre personnalité.

Nous sommes composés de nombreuses co-personnalités (sous-personnalités, sub-personnalités), que nous pouvons appeler « parties ». Prendre conscience des différentes co-personnalités qui nous animent et reconnaître ces parties de nous permet de créer un espace de guérison pour les comprendre et les aider à vivre plus harmonieusement. Aller à la rencontre des parties de nous, c’est aller à la rencontre de nous-même. C’est œuvrer à la guérison de nos blessures psychiques et émotionnelles. C’est permettre à nos psycatrices de se refermer.

« La psycho synthèse est une méthode de développement psychologique et de réalisation de soi pour ceux qui refusent de rester esclaves de leurs fantômes intérieurs ou des influences extérieures, pour ceux qui refusent de se soumettre passivement au jeu intérieur continu des forces psychologiques et sont prêts à acquérir la domination sur leur vie. Nous sommes dominés par tout ce à quoi nous nous sommes identifiés. Nous pouvons dominer et contrôler tout ce dont nous nous désidentifions. »

Roberto Assagioli – neurologue et psychiatre italien

Il s’agit de reconnaître un possible conflit entre les différentes parties de nous – que Roberto Assagioli appelait sub-personnalités – entre les différentes facettes de notre personnalité, connues, moins connues voire même inconnues.

Avec courage (avec le « cœur en action »), nous pouvons développer notre aptitude à accueillir avec curiosité et bienveillance ce qui nous habite, nos conflits intérieurs, nos réactions face aux autres, à la vie. Au-delà d’une pratique à s’autoriser, c’est un art de vivre à pratiquer.

Un dialogue intérieur bienveillant s’installe en nous progressivement et permet la rencontre de parts sensibles de nous qui portent des fardeaux (charges émotionnelles, croyances …) pour les aider à se libérer. Notre système intérieur évolue alors vers plus de coopération, d’apaisement, d’équilibre.

Nous sommes constitués de différentes facettes dont l’une d’entre elle est notre Enfant Intérieur.

En guise de développement … Qu’est-ce que notre Enfant Intérieur et comment prendre soin de cette partie de nous ?

Carl Gustav Jung est le premier à avoir parlé de l’Enfant Intérieur. Nous avons tous été des enfants, cet enfant vit encore en nous quel que soit notre âge biologique et vivra en nous jusqu’à notre dernier souffle.

« On parle de l’enfant, alors que l’on devrait entendre : l’enfant en l’adulte. Car il y a dans l’adulte un enfant, un enfant éternel toujours en état de devenir, jamais terminé, qui aurait besoin constamment de soins, d’attention et d’éducation. »

Carl Gustav Jung

> La (re)connexion à notre Enfant Intérieur est une invitation à une exploration.

L’enfant intérieur est en partie la mémoire du petit être que nous étions avec ses joies et ses peines. C’est aussi une puissante métaphore de nos besoins fondamentaux et de notre pouvoir créatif. L’enfant intérieur est ce qui est vivant et sensible en nous.

Au-delà du concept psychologique, il est notre véritable nature enfantine, notre moi profond à retrouver, à apprivoiser, à panser et à aimer. La principale erreur est de chosifier notre enfant intérieur en l’abordant comme un problème à régler ou un mécanisme à réparer. Notre enfant intérieur est une facette fondamentale de notre existence. De nombreux aspects de l’Enfant Intérieur se dissimulent à l’adulte aussi longtemps que celui-ci ne prend pas la responsabilité de sa guérison et de sa libération.

N’est-il pas temps de « rentrer à la maison » avec cette partie de nous qui se languit depuis très (trop) longtemps, espère nos bras, notre attention, notre réconfort et la chaleur de notre amour ?

Sur le plan spirituel, l’enfant est un être à égalité avec l’adulte. Il est même doté de certaines capacités bien supérieures à celle d’une personne adulte. Tout enfant a besoin de proximité, d’amour, d’approbation, de temps, d’espace, d’attention et de soins continus pour grandir et s’épanouir. Un lien puissant, nourrissant et soutenant lui est vital pour œuvrer à son développement physiologique, affectif et psychologique. L’enfant recherche un cadre stable et cohérent. Il souffre de toute parole ou comportement qui limite sa nature profonde et abîme la relation affective qu’il souhaite créer avec l’adulte. Un enfant devient un adulte empathique et bienveillant s’il a été considéré et approuvé dans sa vulnérabilité, ses forces, ses expériences (sensations, émotions, sentiments) et ses besoins fondamentaux.

L’Enfant Intérieur se languit d’amour et espère que l’adulte viendra prendre soin de lui. Notre Enfant Intérieur attend de nous – devenu « une grande personne » – une relation aimante, un lien dans lequel il va être entendu, respecté et accompagné avec douceur et bienveillance dans sa vérité. Il a besoin de sentir que nous sommes là, avec lui et pour lui. L’enfant a besoin d’actes de soutien tangibles pour se sentir accueilli, en sécurité et en confiance. Il désire ardemment que ses émotions, ses besoins, ses pensées, ses désirs, ses rêves et ses intuitions soient pris en compte. Il a besoin d’un amour fiable qui ne dépend pas de la façon dont il se comporte. Il a besoin de validation même si ce qu’il exprime le met en conflit avec l’adulte.

Il existe une différence majeure entre l’enfantin (le vivant, le sensible, le créatif, le joyeux, le spontané) et l’infantile (l’impulsif, l’exigeant, le puéril, le régressif). L’Enfant Intérieur n’est pas immature et incompétent : il possède des dons merveilleux et une grande sagesse. Il est une promesse d’accomplissement, la réalisation d’un potentiel unique et spécifique.

Les expériences de l’enfance sont la trame invisible de l’adulte. Les récentes recherches en neurosciences attestent que le vécu d’un adulte est en lien étroit avec son vécu d’enfant. La façon dont nous avons été traités enfant influe tout particulièrement sur notre vie affective et relationnelle. Heureusement, les effets des expériences douloureuses du passé sont réversibles. La reconnexion avec l’enfant en nous est un processus de guérison profond et libérateur. Nous ne pouvons pas changer notre passé, ni guérir totalement notre enfant intérieur blessé, mais nous pouvons transformer notre perception de ce passé et créer une nouvelle relation, un nouveau lien avec notre enfant intérieur.

> Et si nous choisissions de devenir un Bon Parent pour nous-même ?

Nous reconnecter à notre enfant intérieur ne signifie pas redevenir un enfant ou retrouver complètement l’enfant que nous étions. Ce serait régressif ou illusoire. Il s’agit de tisser un lien nouveau avec cette partie de nous-même pour réparer (décabosser) une part essentielle de notre vécu d’enfant, rectifier les déficiences éducatives dont nous avons souffert et nous offrir les nourritures affectives et relationnelles qui nous ont manquées. C’est faire la paix avec nous-mêmes et avec notre passé pour vivre une existence plus riche, plus sereine et plus joyeuse.

Nos parents ont fait du mieux qu’ils pouvaient, avec les ressources dont ils disposaient et le niveau de conscience qui était le leur à cette époque. Quelle que soit la manière dont nos parents nous ont accompagné enfant, aujourd’hui nous sommes le seul et unique parent possible pour notre enfant intérieur.

La reconnexion avec l’enfant en nous est un processus de reparentage qui consiste à apprendre à devenir notre propre parent à travers deux dynamiques complémentaires :

  • Devenir « une bonne mère » pour nous-mêmes : c’est cultiver une base affective sécurisante et durable pour vivre en intimité avec nous – et avec les autres – en éveillant nos qualités de sollicitude de soi, d’amour et de compassion.
  • Devenir « un bon père » pour nous-mêmes : c’est apprendre à nous soutenir, à nous challenger et à nous encourager pour explorer et créer dans la liberté et l’autonomie. Ce soutien dynamique fait grandir la sociabilité, l’estime de soi et la confiance en soi.

Le reparentage est une réponse à cette question …

« Quelle personne suis-je si je ne suis pas capable d’empathie, de bienveillance et d’amour pour ce qui est petit et fragile en moi ? »

Prendre conscience de ce que signifie être un bon parent pour nous et apprendre à agir en accord avec notre vérité intérieure est une expérience qui peut transformer notre vie. Nos maux d’adulte sont la conséquence de l’oubli et de la négation de l’enfant qui vit en nous.

Le reparentage s’appuie sur un nouveau paradigme : personne n’est la victime ni le fruit de son passé. Bonne nouvelle : nous pouvons nous délester de tous nos fardeaux anciens. Revisiter notre histoire, c’est approfondir dans le présent la relation à nous et aux autres. Il s’agit de reconnaître ce qui a été source de souffrance. Il s’agit également de réveiller nombre d’expériences positives qui stimuleront nos capacités naturelles à accueillir et à mobiliser le meilleur de notre être. Le reparentage est l’art du prendre soin pour accroître nos propres capacités à nous lier, à nous aimer et à créer notre avenir.

> Les facettes de notre Enfant Intérieur : doué et blessé à la fois.

L’Enfant Intérieur doué (naturel) est l’expression de notre moi véritable et vivant dans sa nature innocente, libre, magique, joueuse et régénératrice.

L’Enfant Intérieur blessé est l’expression de notre moi sensible et vulnérable entravé par des blessures de l’enfance telles que le manque d’amour (l’abandon), le rejet, l’humiliation, l’injustice ou la trahison. Lorsqu’il est connecté à sa partie blessée (qui a souffert et ne veut plus souffrir) notre enfant intérieur est capable (par peur de souffrir à nouveau) de saboter nos plus beaux projets et nos plus grandes ambitions d’adulte. Il s’agit d’accompagner notre enfant intérieur blessé pour qu’il redevienne créateur et créatif. C’est à notre maître intérieur (cette partie de nous qui a l’expérience et qui a confiance) de rassurer notre enfant intérieur.

Il y a des expériences dans notre vie d’adulte qui ravivent nos souffrances d’enfant. Ces moments sont des opportunités qui nous permettent de mieux comprendre qui nous sommes.

Quelles sont mes peurs et d’où viennent-elles ? Pourquoi dans cette situation présente je ressens de la honte ? Un sentiment de manque ? d’abandon ? de rejet ? de ne pas être suffisamment aimé(e) ? de ne pas être à la hauteur ? d’être moins bien que les autres ? de ne pas être estimé(e) à ma juste valeur ?

Identifier leur origine et les accepter permet de les transcender et de les laisser derrière soi. C’est également et surtout l’opportunité de mieux nous connaître et de devenir ainsi un meilleur pilote pour la vie que nous nous choisissons.

La stratégie de survie de notre enfant « adapté ».

L’enfant adapté est un « moi de survie » généralement pétri de sentiments tels que la honte, la culpabilité, l’infériorité et l’impuissance. Ces sentiments toxiques empoisonnent la vie de l’adulte et le confinent dans la répétition d’expériences douloureuses. Pour autant, rejeter l’enfant adapté n’est pas la solution.

L’enfant adapté est tourné vers l’extérieur : il adopte des stratégies de victimisation, de revendication ou de contrôle pour tenter d’obtenir ce qui lui a manqué de la part de personnes qui n’ont pas suffisamment répondu à ses besoins par le passé. Derrière chacun de ces masques se dissimulent des aspects de l’enfant intérieur.

Nombre d’adultes sont tellement identifiés à leur enfant adapté qu’un « faux moi » dirige leur existence entière. L’enfant adapté est un masque pour éloigner de la souffrance notre enfant intérieur. Ce masque tombe et libère notre vivance lorsque nous osons nous (re)connecter à nos émotions, sentiments et besoins véritables.

Une exploration cœur et corps plus que tête.

Chez l’enfant, l’émotion ne s’exprime pas contre quelque chose ou quelqu’un, c’est une expression de sa vitalité et de sa quête d’harmonie. Toutes nos expériences affectives habitent notre corps. Celui-ci se protège des blessures affectives en bloquant les sensations douloureuses. Des crispations musculaires et une respiration entravée retiennent la libre circulation de l’énergie vitale. Notre corps est un organisme d’autorégulation spontanée qui cherche à retrouver un état naturel. L’enfant intérieur vit et s’affirme en premier lieu à travers le corps de chaque adulte, c’est pourquoi notre corps ne ment jamais.

Voilà l’opportunité d’explorer la vie enfantine toujours présente en nous et bien distincte de notre vie d’adulte. La reconnexion à notre enfant intérieur n’est pas un processus intellectuel et analytique. Il s’agit d’appréhender son vécu par l’expérience directe, le ressenti émotionnel et sensitif, l’intuition, le langage symbolique et l’imaginaire.

Prendre soin de nos besoins fondamentaux.

Nos besoins fondamentaux sont essentiels à notre développement affectif et relationnel. Ils sont les pierres de fondation d’un moi adulte conscient, solide et entier. Parmi nos besoins fondamentaux, il y a le besoin de soin, de sécurité, de lien, d’autonomie, de se dire, d’être entendu(e), d’être reconnu(e), d’être valorisé(e), d’intimité, de créer, de rêver, de s’accomplir, de célébration, de sens et de spiritualité.

Nos besoins fondamentaux rappellent que l’enfant est par nature coopératif. Ses pensées, ses sentiments, ses valeurs, ses rêves et ses desseins sont à écouter et à considérer avec autant d’attention que ceux de l’adulte.

> Hop ! Hop ! Hop ! Assez de théorie. Place à l’expérimentation, à la rencontre

N’est-il pas temps de « rentrer à la maison » avec cette partie de nous qui se languit depuis très (trop) longtemps, espère nos bras, notre attention, notre réconfort et la chaleur de notre amour ?

Si vous ne l’avez pas déjà fait, il est temps de « descendre à la cave « rencontrer votre Enfant Intérieur.

Je vous propose de vous accompagner dans cette descente et cette rencontre  avec les mots de Stephan Schillinger tirés du Tome IV de « Par un curieux hasard. » Je suis heureux de poser ma voix sur ces mots qui contribuent à guérir les maux. Gratitude également envers Jérôme Schmider WIIIM pour avoir accepté d’illustrer cette rencontre.

Hop ! Hop ! Hop ! Une visualisation guidée de 5 minutes pour rencontrer votre Enfant Intérieur : « Descendre dans la cave. »
Descendre dans notre cave …

« Il existe, à partir d’un certain état de présence, un degré de perception de la réalité qui permet la dissolution des pires souffrances. C’est là que réside une poche de joie, pulsatile, qui ne cesse jamais d’exister.

La rencontrer ne nécessite aucune formation, ni lecture, aucun enseignement secret, ni diplôme, simplement le désir profond de regarder en Soi en délaissant les filtres et lunettes déformantes que sont nos blessures. Bien sûr cela demande un certain travail et nécessite de descendre dans notre cave, métaphore de l’inconscient.

Descendre les premières marches nous apprendra d’abord que la lumière est éteinte, et que malgré notre frénésie à actionner l’interrupteur, l’ampoule est vraisemblablement grillée. Quelques marches plus bas, nous découvrirons qu’il y a probablement eu une inondation et que ces innombrables cartons entreposés là depuis notre enfance sont en train de pourrir.

Là, nous pourrions déjà vouloir nettoyer à tout prix, rapidement. Et c’est la dernière chose à faire.

Je t’invite à observer et surtout ne rien faire. Dans cette obscurité totale et nauséabonde, je t’invite à ne pas céder à la volonté de trier, de gesticuler, de ranger hâtivement cet amoncellement désordonné.

Là, justement, simplement, il faudrait s’asseoir, en plein milieu. Et allumer une bougie, déjà. Commençons par une, une seule. Voilà… Je te présente le moment présent. La conscience du moment présent brûle la souffrance.

Et peut-être pouvons-nous à présent, assis au milieu de la cave, observer la lumière se faire, au rythme du vacillement de la flamme de ta conscience. Te sentir respirer, consciemment, jusqu’à entendre ton propre souffle. Et peut-être que là tu t’autoriseras enfin à entendre des pleurs provenant du fond de la cave. Ce sont les appels de détresse de cet enfant intérieur que nous avons, chacun, enfermé dans notre cave.

Et nous passons notre vie d’adulte à danser à leur rythme, dans la plus grande inconscience. Le rejoindre et le prendre dans les bras, nécessite beaucoup de présence, beaucoup de conscience, et une absence totale de jugement. Et tu te rendras compte que, s’il est facile d’être tendre avec les autres, être tendre avec toi-même nécessite beaucoup, beaucoup de courage. C’est ici la première porte à passer, qui mène vers cet endroit de joie. Elle est basse et étroite et y passer nécessite l’abandon de beaucoup de bagages aussi inutiles qu’encombrants. La traverser ne nécessite aucun effort, au contraire. C’est ta volonté de contrôle qui t’empêchera de la traverser. La traverser nécessite un effondrement, un abandon, une vulnérabilité souriante, une confiance dans ce qui nous porte depuis toujours. Une confiscation du Soi par le Cela.

Et c’est là, seulement là, que vous pourrez tous les deux commencer, lentement, très lentement, à ouvrir les cartons ensemble. »

Stephan Schillinger – Extrait du tome IV « Par un Curieux Hasard »

En guise de conclusion inachevée …

« Guérir, c’est être avec le petit.

Être avec son petit, c’est souffrir.

Souffrir, c’est se souvenir de sa vulnérabilité.

Être vulnérable, c’est être petit.

Être petit, c’est pouvoir grandir.

Grandir, c’est apprendre à aimer.

Apprendre à aimer, c’est s’aimer.

S’aimer, c’est être grand et petit à la fois.

Être grand et petit à la fois, c’est s’unir.

S’unir, c’est s’accomplir.S’accomplir, c’est un jeu.

Jouer, c’est guérir. »

Emmanuel Ballet de Coquereaumont

Comme le disait Hergé, « les plus grandes aventures sont intérieures ». Pour vous accompagner dans ces explorations intérieures, je vous recommande d’utiliser un « carnet de bord d’explorations » dédié que vous pourrez acheter ou fabriquer vous-même et dans lequel vous vous laisserez écrire, dessiner, peindre, coller, photographier… selon vos envies.

Dans ce carnet de bord, vous pourrez coller une ou plusieurs photos de vous enfant (nourrisson, bambin, adolescent). Vous prendrez le temps de regarder cette / ces photo(s) de vous enfant.

Qu’a t’il à vous dire cet enfant qui vit toujours en vous ? Quels étaient ses rêves ? Quelles étaient ses joies ? Quelles étaient ses peines ? Quelles étaient ses peurs ? Quel était son meilleur espoir ? Serait-il aujourd’hui fier de vous ? Avec sa sagesse innocente, que vous conseillerait-il ?

> Vous prendrez le temps de ressentir et d’accueillir ce qui se passera en vous, cœur et corps.

La reconnexion à votre Enfant Intérieur est une voix d’accomplissement profonde et subtile. C’est une expérience qui échappe au mental, à l’analyse et à la réflexion. Ne vous posez pas trop de questions. Laissez-vous simplement porter par ce que vous vivez sans forcément chercher à comprendre.

« Je crois que c’est lorsqu’on a touché sa misère profonde, la misère de chaque homme incarné, le fait que dans chacun de nous est le pire comme le meilleur, quand on peut dire « Tout ce qui est sur cette terre est aussi en moi », quand dans cette humilité épouvantable, dans cette horreur de dire « Quoi, ça aussi c’est moi ! », dans l’audace de le regarder, se produit quelque chose qui est de l’ordre de la grâce et qui fait basculer le réel. »

Christiane Singer

Ces mots de Christiane Singer me touchent par leur simplicité, leur puissance et leur vérité. Je les reçois comme une invitation à « descendre à la cave ».

> Vous prendrez le temps de donner à votre Enfant Intérieur toute l’empathie, toute l’attention et tout l’amour dont il a besoin.

L’empathie est un miroir. L’empathie ce n’est pas apporter du réconfort, ni donner des conseils, ce n’est pas de juger ou essayer de faire oublier la douleur. L’empathie c’est être complètement présent à cette partie de vous, servir de miroir de ses sentiments et ses besoins, pour que votre enfant intérieur puisse trouver du soulagement et de la clarté à travers votre qualité de présence, d’écoute et d’acceptation inconditionnelle. Envoyez de l’amour à votre enfant intérieur. Sa guérison sera activée par l’énergie subtile de votre amour inconditionnel.

> Vous prendrez le temps de donner à votre Enfant Intérieur des autorisations qu’il n’a pas eu lorsqu’il en avait besoin. Ces autorisations pourront prendre la forme d’affirmations.

Une affirmation est une clé pour ouvrir des possibilités jusque-là endormies. C’est un moyen de transformer vos pensées et vos croyances en semant de nouvelles graines de vie, graines dont vous aurez à prendre soin. Avec de la persévérance, vous constaterez des changements positifs dans tous les domaines de votre vie.

Ces affirmations agissent comme autant d’autorisations à être et à vivre, selon vos propres élans naturels dans le respect du sensible et du vulnérable en vous et autour de vous.

Le travail sur les affirmations est puissant. Dans un premier temps, par expérience, il est courant d’être assailli par des pensées négatives et c’est tout à fait normal. Le fait de semer et de cultiver de nouvelles affirmations de vie agira comme une purification en transformant vos croyances anciennes peu épanouissantes, limitantes voire bloquantes. Dites-vous que vous faites du ménage pour accueillir le meilleur dans votre vie. Avec le temps, vous constaterez que certaines affirmations seront devenues des évidences. Elles seront les assises de votre nouvelle vie.

> Aller à la rencontre de votre Enfant Intérieur est un voyage de mille lieux à faire pas à pas. Il s’agit d’en savourer les mille et une saveurs.

Dès lors que vous serez suffisamment entré en relation avec votre Enfant Intérieur blessé et que vous aurez pris suffisamment soin de lui, c’est son énergie créatrice qui commencera à émerger. Celle de l’enfant libre, cette partie de vous-mêmes exempte de toute peur.

L’aventure continue … Banzaaaaaaaaaiiii !!!

Et vous, quelle relation avez-vous avec votre Enfant Intérieur ? Comment prenez-vous soin de lui ?
Vos suggestions pour rendre cet article encore plus pédagogique, vos questions, vos commentaires et vos retours d’expérience sont les bienvenus dans l’onglet en bas de cet article.

Si vous souhaitez vous faire accompagner sur ce chemin de guérison (« prendre soin »), sentez-vous libre de prendre contact avec moi pour en discuter.

Si cet article vous a plu, je fais l’hypothèse que vous aimerez également ceux-ci sur cette même thématique :

Osez le Dialogue Intérieur pour mieux être en relation avec vos sous-personnalités !

Osez écouter et laisser s’exprimer votre voix dorée pour rassurer votre voix sombre !

Mes sources d’inspiration pour rédiger cet article sur l’enfant intérieur :

>>> Lectures inspirantes :

« Retrouver l’enfant en soi. » de John Bradshaw

« L’Oracle de l’enfant intérieur. » de Marie-France et Emmanuel Ballet de Coquereaumont

« Dans la cave. » extrait de « Par un curieux hasard » de Stephan Schillinger

« Émotions : enquête et mode d’emploi. » Tome 3 d’Art-Mella (prendre soin des parts blessées en nous)

« Accueillir tous ses je. » d’Hal et Sidra Stone (manuel de référence du Dialogue Intérieur – Voice Dialogue)

« Faites les bons choix avec le Dialogue Intérieur. » d’Isabelle Demeure

>>> Approches thérapeutiques inspirantes :

« La psycho synthèse » de Roberto Assagioli – neurologue et psychiatre italien

« Internal Family Systems » (I.F.S.) – outil psychothérapeutique modélisé aux États-Unis par le Dr Richard Schwartz dans les années 1990

« Les Multiples Aspects Intérieurs » (M.A.I.) d’Issâ Padovani

« Les archétypes et la psychologie des profondeurs » selon Carl G. Jung

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#OVPDialogueInterieur
Illustration Jérôme Schmider WIIIM – Novembre 2021

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Laurent Claret

 

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3 Commentaires

  1. Gance Anne

    Bonjour Laurent,
    Merci beaucoup du partage sur CT réseau qui m’a amené à cette lecture, à voyager à l’intérieur de moi et retrouver mon enfant intérieur. Une continuité du chemin sur lequel je suis engagée personnellement et professionnellement.

    Beau mois de Décembre et belles fêtes de fin d’année
    Chaleureusement
    Anne

    Réponse
    • Laurent Claret

      Bonjour Anne,
      Merci de ce feedback qui me va droit au cœur. Je suis très heureux d’avoir contribué à ce voyage intérieur. Cela nourrit mon élan de transmission et ma vocation pour le « prendre soin ». Banzaaaaaaaaiii !!!
      Laurent

      Réponse
  2. Sylvain

    Bonjour Laurent,

    Merci pour ce texte très inspirant.
    Pour le vivre actuellement, la rencontre de cet enfant est vraiment en dehors de tout intellect. Il est aussi difficile de revenir uniquement sur soi sans mettre en cause l’extérieur. Tout simplement parce que c’est justement l’extérieur qui a mis en lumière ces souffrances déjà présentes.
    Après 9 mois de réflexion/rumination, l’accueil des émotions et de l’enfant intérieur en moi est la seule chose qui m’a permis de commencer à ressentir de l’apaisement et à retrouver un sommeil.
    Encore merci pour ces mots très justes

    Réponse

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