Vous voulez mieux comprendre vos émotions ? Il s’agit d’écouter en profondeur le message dont elles sont porteuses.
Pour vous y aider, je partage avec vous mon coup de cœur pour « Émotions : enquête et mode d’emploi. »
En guise d’introduction … nos 4 émotions principales.
Nos émotions sont des messagères : elles nous renseignent sur des besoins qui sont les nôtres et qui ne sont pas satisfaits, sur des valeurs qui sont les nôtres et qui ne sont pas nourries. D’où l’intérêt de mieux les comprendre pour mieux écouter en profondeur le message dont elles sont porteuses.
Au sein des grandes familles de scientifiques (neuroscientifiques et autres) et de « psy » (psychiatres, psychologues, psychanalystes, psychothérapeutes …), il n’y a pas unanimité pour catégoriser nos émotions.
Pour débuter cet article, je vous propose de mieux comprendre les 4 émotions « de base » sur lesquelles scientifiques et psys s’accordent (dans l’ordre et le désordre) : joie, peur, colère et tristesse.
Pour cela, je ne résiste pas au plaisir de partager avec vous une vidéo humoristique et très pédagogique sur nos 4 émotions « de base » … Et Tout Le Monde S’en Fout
Ce que j’en retiens …
Donc en fait, l’intelligence émotionnelle, c’est le langage de ton cerveau. Ton cerveau te parle. Mais tu ne comprends rien à ce qu’il dit et quand tu ne comprends rien à tes émotions, tu ne comprends rien à ton cerveau.
Pour simplifier, tu as quatre émotions principales : la colère, la tristesse, la peur et la joie. Quand une de ces émotions se manifeste, ce qu’elle veut, c’est te pousser à faire un truc. L’émotion, c’est ton cerveau qui te dit : « réagis ! »
> La colère
Par exemple, la colère elle ne te dit pas : « Mais tu ne vois pas que c’est rouge, c*nn*rd !?! » Elle te dit : « J’ai besoin que mes valeurs soient respectées. ». Et fais gaffe, quand tu es en colère tu produis du cortisol et le cortisol, quand tu en as trop à la longue, ça ronge tes neurones. Mais ça te permet d’attaquer. Tu imagines l’état des neurones du gars qui passe 3 heures à écrire un commentaire vénère sur internet ? Non mais c’est juste un exemple. Pour une minute de colère, il faut une heure à ton système immunitaire pour évacuer ton cortisol. 5 minutes, 5 heures.
> La tristesse
La tristesse, elle ne te dit pas : « Nan mais parce qu’avant la fin, après elle est repartie avant … ». Elle te dit : « Désormais, je suis disponible pour un renouveau. » Donc en gros quand tu es triste c’est que ton cerveau a compris que c’était fini. Mais pas toi. Et que si tu commences autre chose, et bien tu arrêtes d’être triste.
> La peur
La peur, elle ne te dit pas « Aaarrrgghh… ». Elle te dit « Voilà ce qui pourrait arriver si tu ne réagis pas. » Ça veut dire « bouge ton cul » Au passage, il n’y a que 8% de tes peurs qui sont fondées sur une menace concrète. Tout le reste, c’est dans ta tête.
> La joie
En gros, la colère, la tristesse et la peur sont trois signaux qui te disent la même chose : « Fais une action pour revenir à ton émotion de base, la joie. » La joie est la seule de tes émotions que ton cerveau essaye de reproduire en permanence. Ce que tu ne sais peut-être pas, c’est que le sourire est à l’origine de la joie. Et pas le contraire. Parce que quand tu souris, même si tu te forces, tu produis de la sérotonine et de la dopamine qui provoquent un sentiment de bonheur.
L’émotion c’est un signal qui dure quelques secondes et le sentiment c’est le temps que tu accordes à ce signal : Émotions x Temps = Sentiments.
Au final, le bonheur c’est le temps que tu accordes à ta joie.
En guise de développement …
Pour mieux comprendre nos émotions et pour mieux écouter en profondeur le message dont elles sont porteuses, je partage avec vous mon coup de cœur pour la bande dessinée d’Art-mella aux éditions Pourpenser.
Le titre de cette bande dessinée « Émotions : enquête et mode d’emploi » est juste et parfaitement traité. Cette bande dessinée est à mettre entre toutes les mains : je la considère d’utilité publique.
L’enquête est menée de façon ludique et très pédagogique. Le mode d’emploi proposé est simple et concret.
* Le tome 1 nous apprend à identifier nos émotions, à les accueillir et à neutraliser nos pensées négatives.
** Le tome 2 nous apprend à trouver l’information derrière l’émotion, à identifier et nourrir nos besoins.
*** Le tome 3 nous apprend à prendre soin des parts blessées en nous.
Dans les 2 premiers tomes, la Communication NonViolente occupe une place prépondérante et en même temps d’autres approches sont proposées au lecteur. Non seulement je me suis régalé à approfondir l’art de la Communication NonViolente et en plus j’ai enrichi ma boite à outils d’astuces très concrètes dont je profite et fait profiter mes clients.
Parmi les pépites à découvrir et à expérimenter dans ces 3 tomes …
> La carte de nos émotions …
> Comment accompagner nos émotions en 3 temps …
> Comment accompagner les émotions des autres en 3 temps …
> Découvrir nos besoins lorsqu’ils sont parfois bien cachés …
> Nous rendre disponible …
Communiquer, ce n’est pas dire des choses à l’autre, c’est d’abord comprendre ce qui se passe en nous, c’est apprendre à reconnaître nos besoins et à les exprimer clairement et avec empathie, c’est accueillir nos propres émotions et apprendre à les gérer.
À vous qui allez voyager à la rencontre de vos émotions et des messages dont elles sont porteuses, je vous souhaite de joyeuses et riches découvertes. L’aventure continue …
Les affiches qui illustrent cet article (sauf « L’échelle de ma disponibilité ») sont téléchargeables gratuitement.
Vous pouvez commander les 3 tomes « Émotions : enquête et mode d’emploi » directement sur le site de PourPenser
Et vous, si vous avez lu les 3 tomes de cette bande dessinée, qu’en avez-vous pensé ? Vos commentaires sont les bienvenus dans l’onglet en dessous de cet article.
> Pour aller un peu plus loin dans la compréhension de nos émotions : la Roue des émotions de Robert Plutchik.
Psychologue américain, Robert Plutchik a créé une roue des émotions pour illustrer diverses émotions motivatrices et nuancées. Il a proposé son modèle complexe en trois dimensions et son modèle de roue en deux dimensions en 1980 pour décrire les relations entre ces émotions.
Robert Plutchik y propose ses 4 émotions fondamentales dites primaires (la peur, la colère, la joie, la tristesse), qui s’associent à des mécanismes cognitifs impliquant mémoire et réflexion pour donner 4 autres émotions fondamentales dites secondaires : la confiance (liée à la joie), le dégoût (lié à la tristesse), l’anticipation (liée à la colère) et la surprise (liée à la peur), dont les fonctions respectives seraient la préservation, la protection des acquis, la reproduction, la réintégration, l’incorporation, le rejet, l’orientation et l’exploration.
D’autres systèmes de classement des émotions, comme celui de Paul Ekman, ne considèrent que 4 à 6 émotions primaires au lieu de 8, car dans la mesure où les émotions combinées font intervenir des mécanismes de réflexion et de mémoire (par exemple la confiance est liée à un ensemble de souvenirs joyeux) voire de pensée abstraite, il ne s’agit plus d’émotions mais de sentiments par définition.
Robert Plutchik a organisé ses émotions primaires en paires d’opposés : la joie et la tristesse, la peur et la colère, le dégoût et la confiance, la surprise et l’anticipation. Il faut bien garder à l’esprit que chacune de ces émotions peut varier en intensité, ce qui se traduit par le grand nombre de mots existants pour les décrire. Par conséquent, il combine pour les représenter le concept d’une rosace des émotions et celle d’une palette de couleurs pour représenter cette variation en intensité et les classer en niveaux, même si la séparation entre les niveaux n’est pas franche. Comme ces dernières, les émotions de base peuvent s’exprimer à divers degrés d’intensité et se combiner l’une à l’autre pour former des émotions différentes. C’est ainsi que Robert Plutchik en est venu à définir les dyades primaires (combinaisons de deux émotions primaires adjacentes), les dyades secondaires (combinaisons d’émotions primaires voisines à une émotion près) et les dyades tertiaires (combinaisons d’émotions primaires voisines à deux émotions près) qui suivent :
Dyades primaires | Résultats | Dyades secondaires | Résultats | Dyades tertiaires | Résultats |
Joie et confiance | Amour | Joie et peur | Culpabilité | Joie et surprise | Ravissement |
Confiance et peur | Soumission | Confiance et surprise | Curiosité | Confiance et tristesse | Sentimentalité |
Peur et surprise | Awe | Peur et tristesse | Désespoir | Peur et dégoût | Honte |
Surprise et tristesse | Désappointement | Surprise et dégoût | Horreur | Surprise et colère | Indignation |
Tristesse et dégoût | Remords | Tristesse et colère | Envie | Tristesse et anticipation | Pessimisme |
Dégoût et colère | Mépris | Dégoût et anticipation | Cynisme | Dégoût et joie | Morbidité |
Colère et anticipation | Agressivité | Colère et joie | Fierté | Colère et confiance | Domination |
Anticipation et joie | Optimisme | Anticipation et confiance | Espoir | Anticipation et peur | Anxiété |
Robert Plutchik a avancé sa théorie pour appuyer une explication des mécanismes de défense psychologiques. Il a proposé que huit mécanismes de défense étaient des manifestations des huit émotions de base.
Source : Wikipedia
> Pour aller (encore) un peu plus loin …
Je ne résiste pas au plaisir de partager avec vous une autre vidéo – également humoristique et très pédagogique – sur le sujet de nos émotions en lien avec nos valeurs et nos croyances … Et Tout Le Monde S’en Fout
En voici quelques morceaux choisis …
« Notre identité est basée sur nos valeurs. Nos croyances sont des stratégies pour exprimer nos valeurs. Nos valeurs s’expriment avec des croyances qui sont des stratégies. Donc, du moment que nous respectons nos valeurs, nous pouvons changer de croyances tant que nous voulons. »
A certains moments, il s’agit de revisiter nos croyances et de nous donner les autorisations adéquates pour nous aider à prendre soin de nous et à mieux vivre.
Si vous souhaitez en savoir plus sur nos croyances qui peuvent être ouvrantes, aidantes, limitantes, parfois même bloquantes.
En guise de conclusion inachevée …
Tiré du roman de Thomas Piet « Le diable est un mec bien », voici un extrait d’un dialogue entre deux protagonistes au sujet de la « gestion » des émotions.
-Comment faire disparaître mes émotions négatives ?
-Il n’existe rien de tel que des émotions négatives. Les émotions difficiles à vivre ne sont pas négatives, elles ne sont pas à éliminer mais à écouter avec soin. Quand la colère apparaît dans ma vie, je cherche à découvrir sa signification, ce qu’elle vient m’apporter comme information sur mon existence. Peut-être vient-t-elle m’indiquer qu’une situation n’est pas juste pour moi ou que je ferais bien d’apporter certains changements dans ma vie ? La peur me permet de fuir une situation dangereuse, la tristesse m’indique une perte ou un manque, le dégoût peut me sauver d’une situation toxique… Toutes les émotions sont porteuses d’informations précieuses quant à mon équilibre intérieur.
-Mais certaines peurs ne viennent pas de réel danger, ce ne sont que des illusions de notre mental. Ce sont des mensonges qu’il faut faire taire, n’est-ce pas ? La peur d’être ridicule, par exemple, ne fait que me bloquer dans ma vie, elle ne me protège d’aucun danger réel.
-Quel est le message de cette peur ? D’où vient-t-elle ? Cette peur du ridicule a inévitablement été créée pour te protéger de quelque chose, elle est née pour te servir, en aucun cas pour te desservir. Peut-être est-elle apparue avec un traumatisme d’humiliation ? Cette peur du ridicule est aussi à écouter avec une grande profondeur, jusqu’au bout, jusqu’à la toute dernière note. Ainsi, tu en saisiras l’origine, tu en comprendras la genèse. Tu pourras alors décider si elle t’est toujours utile ou non, si tu veux la conserver ou la laisser s’en aller. Ce n’est pas parce qu’il n’y a pas de danger imminent de mort ou de blessure sur le corps physique qu’il n’existe ou qu’il n’a existé aucun danger selon l’esprit.
-Je crois que je commence à comprendre. Toute ma vie, j’ai fui mes émotions, je n’ai jamais essayé de les écouter, je voulais même les détruire, m’en débarrasser au plus vite. J’ai utilisé de nombreuses stratégies, je les ai ignorées, remplacées, j’ai même tenté de les jeter à la poubelle, mais jamais je ne me suis risqué à les écouter.
(…)
-Rien n’est plus puissant que l’écoute. Demander à une douleur de partir est aussi efficace que de crier sur un enfant qui pleure pour le calmer ou que de souffler sur une casserole remplie d’eau, placée sur un feu ardent, en espérant qu’elle refroidisse. Écouter la douleur, la maladie ou le mal-être, c’est leur offrir un espace pour s’exprimer pleinement, c’est écouter avec soin les messages dont ils sont porteurs, sans jugement, sans leur ordonner de changer, de disparaître ou de guérir, simplement en les accueillant pour ce qu’ils sont concrètement dans l’ici et maintenant.
Thomas Piet – Extrait de son roman « Le diable est un mec bien. »
0 commentaires