Osez cultiver le lâcher-prise pour récolter l’abondance !

Écrit par Laurent Claret

25/05/2016

De quelle abondance s’agit-il ?

Pratiquer le lâcher-prise au quotidien…

C’est avancer sur le chemin du détachement et de la libération intérieure.

C’est cultiver le non-attachement pour récolter de la paix intérieure et de la joie.

En guise d’introduction …

« Le lâcher-prise est la transition intérieure de la résistance à l’acceptation. »

Eckhart Tollé

Il y a des choses qui dépendent de nous et il y a des choses qui ne dépendent pas de nous. Nos problèmes commencent quand nous voulons contrôler ce qui ne dépend pas de nous.

Je trouve que la Prière de la Sérénité rédigée par le théologien américain Reinhold Niebuhr (1892–1971) illustre magnifiquement cette acceptation, ce détachement. Cette prière a été attribuée de façon erronée à différents auteurs dont l’empereur Marc Aurèle ou François d’Assise.

« Mon Dieu, donnez-moi la sérénité d’accepter les choses que je ne peux changer,
Le courage de changer les choses que je peux,
Et la sagesse d’en connaître la différence. »

Reinhold Niebuhr

« God, give us grace to accept with serenity the things that cannot be changed,
Courage to change the things which should be changed,
And the wisdom to distinguish the one from the other. »

Reinhold Niebuhr

En guise de développement …

Sans injonction d’être exhaustif, voyons différentes formes que peut prendre le lâcher-prise …

> Lâcher prise, c’est pratiquer le discernement, l’acceptation, le détachement.
> Lâcher-prise, c’est abandonner l’illusion du contrôle et choisir de vivre de manière entière.
> Lâcher-prise, c’est jouir du « moins ».
> Lâcher-prise, c’est oser être vulnérable et renoncer à prouver quoi que ce soit.
> Lâcher-prise, c’est avoir souffert et dépassé ses souffrances.
> Lâcher-prise, c’est apprendre à « agir librement ».
> Lâcher-prise c’est « inattendre ».
> Lâcher-prise, c’est faire confiance au hasard.

Lâcher prise, c’est pratiquer le discernement, l’acceptation, le détachement.

Lâcher prise ce n’est ni renoncer, ni se résigner, ni abandonner. Lâcher prise c’est pratiquer le discernement, l’acceptation, le détachement.

En Inde, il est dans la tradition d’enseigner les « quatre lois de la spiritualité » qui aident grandement au lâcher-prise, au détachement, à l’acceptation de ce qui est.

La première loi dit : « La personne qui arrive est la bonne personne. »

Cela revient à dire que personne n’arrive dans nos vies par hasard. Toutes les personnes qui nous entourent, qui interagissent avec nous, sont là pour quelque chose, pour nous faire apprendre et avancer sur chaque situation. Quel cadeau (parfois bien caché) en terme d’évolution personnelle et/ou professionnelle se trouve dans une relation qui peut être compliquée avec une personne de mon entourage ?

La deuxième loi dit : « Ce qui se passe est la seule chose qui aurait pu se produire. »

Rien, absolument rien de ce qui nous arrive dans nos vies aurait pu être autrement. Pas même le détail le plus insignifiant. Il n’y a pas de  » si j’avais fait telle chose se serait passée telle autre chose ». Ce qui s’est passé était la seule chose qui aurait pu arriver, et cela a dû être comme cela pour que nous apprenions cette leçon et continuions. Chacune des situations qui nous arrivent dans nos vies sont parfaites, même si notre mental et notre ego résistent et ne veulent pas l’accepter.

La troisième loi dit : « Tout moment qui commence est le bon moment. »

Tout commence au moment indiqué, ni avant, ni après. Quand nous sommes prêts pour que quelque chose de nouveau commence dans nos vies, c’est là que cela commence. Un de nos proverbes en occident le dit … « lorsque l’élève est prêt le maitre arrive. » Le maitre n »est pas forcément une personne physique, c’est parfois une circonstance, une expérience de vie.

La quatrième et dernière loi dit : « Quand c’est terminé, c’est terminé. »

Lorsque une chose s’achève dans notre vie, c’est qu’elle n’y a plus sa place. Si quelque chose se termine dans nos vies, c’est pour notre évolution, donc il vaut mieux le laisser, aller de l’avant et avancer déjà enrichi de cette expérience. Un phénomène s’éteint lorsqu’il a accompli sa raison d’être, quitte à ce que cette raison d’être nous échappe un temps. Il nous appartient alors de le laisser partir. Lâcher prise du passé nous permet une mue, voire une métamorphose. Qu’il s’agisse d’un événement douloureux ou d’une période de grâce, cela peut être difficile de tourner la page. Dans les deux cas, c’est quitter une zone de confort (connue) pour plonger dans l’inconnu. Il nous revient de donner à nos peines et à nos joies passées leur juste place dans notre présent, la place de la pierre qui construit notre édifice intérieur.

Lâcher-prise, c’est abandonner l’illusion du contrôle et choisir de vivre de manière entière.

« La vie, c’est ce qui arrive lorsqu’on se préparait à faire autre chose… »

John Lennon

Lâcher-prise, c’est ne rien attendre et tout espérer.

C’est continuer à agir sans m’inquiéter du résultat.

C’est m’occuper de l’avenir sans m’en préoccuper.

C’est me détacher de l’action effrénée et faire le choix conscient de pratiquer l’art difficile de ne (presque) rien faire.

C’est vivre l’instant présent et ne plus regretter le passé ni craindre le futur.

C’est accepter de mourir et de renaître symboliquement à chaque instant.

« Il faut être prêt à se débarrasser de la vie qu’on a prévue pour avoir la vie qui nous attend. »

Joseph Campbell

Lâcher prise, c’est une façon de faire confiance en ce qui va arriver…

« Lâcher prise, ce n’est pas fuir le réel par la distraction ou l’auto-persuasion, c’est rester là, présent, dans une attitude mentale particulière. Rester là en renonçant à contrôler, à trouver une solution. Faire confiance à ce qui va arriver. Sans naïveté mais avec curiosité, sans cesser d’être attentif. »

Christophe André – Méditer jour après jour

Lâcher-prise, c’est jouir du « moins ».

Lâcher-prise, c’est cheminer vers une « sobriété heureuse » (dixit Pierre Rabhi) et pratiquer une « hygiène du dépouillement » (dixit Christophe André).

« Il en faut peu pour être heureux, vraiment très peu pour être heureux » dixit Baloo dans le Livre de la jungle.

« Less is more » … « Moins, c’est plus » est une philosophie de vie qui demande d’avoir le courage de lâcher la quantité et l’avoir pour privilégier le minimalisme et l’être. Un recentrage sur l’essentiel et un tri conscient du superflu dans nos vies.

Lâcher-prise, c’est cesser de faire le procès de la vie qui ne me donne pas toujours ce que j’en attends. C’est augmenter ma capacité à garder les mains ouvertes plutôt que de les garder agrippées sur ce que je crois être indispensable.

Lâcher-prise, c’est oser être vulnérable et renoncer à prouver quoi que ce soit.

Lâcher-prise, c’est accepter de me faire confiance et de faire confiance aux autres.

C’est accepter que l’autre est autre.

C’est accepter que je suis qui je suis et non pas qui j’avais rêvé d’être.

C’est apprendre à me détacher progressivement de mon besoin d’être reconnu comme important(e), compétent(e) et aimable par les autres.

C’est apprendre à me détacher progressivement de ma peur d’être ignoré(e), humilié(e) ou rejeté(e) par les autres.

C’est fréquenter les personnes qui m’inspirent et avoir le courage de me détacher de celles qui m’aspirent.

C’est savoir offrir ma présence et mon écoute, sans me sentir obligé(e) de conseiller ou de sauver.

Dans son ouvrage « Éloge de l’insécurité », Alan Watts explore la loi de l’effort inverse et nous invite carrément à oser l’insécurité en pratiquant le lâcher-prise fécond à notre bonheur.

Lâcher-prise, c’est avoir souffert et dépassé ses souffrances.

Tomber fait partie de la vie. Se relever à nouveau, c’est vivre.

Lâcher-prise, c’est avoir longtemps gardé les yeux fermés puis commencer, tout doucement, à les rouvrir.

C’est pardonner à l’autre pour me libérer du ressentiment qui me fait souffrir au-delà de l’événement générateur de souffrance.

C’est aussi me pardonner parce que j’ai fait de mon mieux et que je ferai différemment la prochaine fois.

Lâcher prise, c’est demander et ne plus exiger. C’est dépasser la frustration (la colère et la tristesse) du petit enfant en nous qui n’obtient pas ce qu’il veut ou qui a peur d’obtenir ce qu’il désire.

J’aime cet extrait (8 minutes) d’une interview de Jean-Marie Bigard (au cours de l’émission Folie Passagère en février 2016) qui parle du contrôle et du lâcher prise avec ses mots et à partir de son expérience : Accepter et accueillir un refus Dans la première partie de cet extrait, Jean-Marie Bigard raconte cette période de sa vie où il a enchaîné tous les refus jusqu’au jour où il écoute un conseil qui va faire basculer sa vie. A partir de 3’30 », il parle de sa relation à la toute puissance et de son expérience du lâcher-prise.

Lâcher-prise, c’est apprendre à « agir librement ».

Lâcher prise, c’est apprendre à « agir librement » et à assumer les conséquences (positives et négatives) de mes choix (conscients et inconscients).

Lâcher prise, c’est agir consciemment et sereinement, libre de peurs (comme celle du blâme, de la critique …) et de désirs (comme ceux de de reconnaissance, de louange, de gratitude …) dans le seul but de répondre consciemment à ce que la situation requiert.

Pour le dire autrement, une « action libre » n’est dictée ni par l’ego ni par les conditionnements psychiques qu’il induit, telles que la recherche de signes de reconnaissance ou d’admiration, de louange, de gratitude ou la peur du blâme, de la critique, de la jalousie des autres.

Une action libre est accomplie par une personne qui ne s’illusionne plus d’être l’auteur de ses actions. Elle se voit au contraire comme un instrument de la vie qui laisse la vie agir à travers elle. En ce sens, l’action libre va de pair avec le lâcher prise ou le non-agir. Cela ne signifie pas que nous nous laissons aller ou que nous n’agissons pas, mais que nous agissons en étant libre des fruits de notre action, c’est-à-dire en n’étant pas préoccupés par l’obtention de ceux-ci.

Lâcher-prise, c’est « inattendre ».

L’inattendu, ce n’est pas ce que nous attendons, mais ce qui nous attend.

« Tout le génie, toute la poésie de l’inattendu consiste à ne pas interrompre la vie lorsqu’elle s’exprime. Nos plans personnels seront toujours plus étroits que ce que la vie aura à nous proposer. La vie a infiniment plus d’imagination que nous. Ainsi, au culte du populaire « demandez et vous recevrez », je vous invite à étendre votre langage pour recevoir aussi ce que vous n’avez pas demandé. (…) Qu’êtes-vous en train d’attendre en ce moment ? À qui ou à quoi donnez-vous ce pouvoir dans votre vie ? Lorsque nous ne vivons que dans l’attente de quelque chose, ou dans la salle d’attente des autres, nous nous coupons des courants naturels de la vie et nous perdons notre liberté. Nous sommes souvent les locataires permanents des désirs des autres pour satisfaire un désir inconscient d’être aimé, au point de revenir parfois en nous avec un profond sentiment d’étrangeté. C’est en acceptant notre originalité et notre vulnérabilité que nous pouvons sortir de la salle d’attente du monde qui nous protège de tout, même de nous-mêmes. (…) Je vous invite à cultiver l’art d’inattendre la vie. Inattendre, c’est attendre sans attendre, avec une totale disponibilité, tout ce qui peut arriver. Inattendre, c’est être tendre avec le temps comme lorsque nous vivons pleinement chaque seconde et que toute attente disparaît. Inattendre, c’est attendre comme un enfant, c’est-à-dire être prêt à jouer avec tout. Inattendre, c’est entendre la musique dans la vie et danser avec tout ce qui se présentera à nous lors des trois grandes danses, ou conversations, que nous avons à vivre, soit la conversation avec l’autre, la conversation avec notre vocation et probablement la plus difficile des trois, la conversation avec nous-mêmes. »

Jean-François Vézina « Danser avec le chaos – Accueillez l’inattendu dans votre vie. »

Lâcher-prise c’est faire confiance au hasard.

 

Le hasard est curieux, il provoque les choses.

« Converser avec la vie et ses hasards invite à bouger avec tout ce qui nous rencontre. C’est une danse plus qu’une performance. Lorsque nous dansons, nous n’avons pas l’intention d’aller quelque part, nous existons, tout simplement. Un proverbe chilien exprime bien cette danse entre la vie et le temps « Nadie te puede quitar lo bailado » (personne ne peut t’enlever ce que tu as dansé). Peu importe que nous « réussissions » ou nous « rations » notre vie, peu importe les violences et les humiliations que nous subirons, personne ne peut nous enlever ce que nous avons vécu. Étendons notre danse et notre conversation à la hauteur de la vie, de ses bonnes et mauvaises heures. Retrouvons cette tendresse avec le temps, car les temps sont durs, surtout lorsque nous endurons la vie et que nous nous battons contre ses contretemps. Faisons confiance à l’inattendu qui, de toute façon, viens toujours à point pour qui sait attendre… »

Jean-François Vézina « Danser avec le chaos – Accueillez l’inattendu dans votre vie. »

En guise de conclusion inachevée …

« Cela aussi passera. »

J’aime les contes et les légendes pour leur sagesse accessible au plus grand nombre et dès le plus jeune âge, alors je partage avec vous l’histoire de ce Roi qui s’adressa aux sages de sa cour …

« Je possède une bague avec l’un des plus beaux diamants du monde et je veux cacher un message sous la pierre qui puisse être utile en cas de désespoir. Je donnerai cette bague à mes héritiers et je veux qu’elle les serve fidèlement. Venez avec un message à inscrire sous le diamant. Il doit être court pour tenir sur la bague. »

Les sages savaient comment rédiger des traités mais ne pouvaient pas s’exprimer en une courte phrase. Ils travaillèrent dur mais ne trouvèrent rien. Le roi se plaignit de l’échec de son entreprise auprès d’un vieux serviteur fidèle qui l’avait élevé dès l’enfance et faisait partie de la famille. Et le vieil homme lui répondit :

« Je ne suis pas un sage et je ne suis pas éduqué, mais je connais un tel message. Pendant mes nombreuses années passées au palais, j’ai rencontré beaucoup de gens. Une fois, j’ai servi un mystique en visite que votre père avait invité et il m’a transmis ce message. Il suffit de ne pas le lire, de le mettre sous la pierre à l’intérieur de l’anneau et de le lire uniquement lorsqu’il n’y a aucun moyen de s’en sortir. »

Le roi écouta alors le vieux serviteur.

Après un certain temps, des ennemis attaquèrent le pays et le roi perdit la guerre. Il s’enfuit sur son cheval et les ennemis le poursuivirent. Il était seul, ils étaient nombreux. Il arriva jusqu’au bout de la route, le sommet d’une grande falaise devant lui. S’il tombait ce serait la fin. Il ne pouvait plus revenir en arrière, alors que les ennemis approchaient.  Il entendait déjà le cliquetis des sabots de leurs chevaux. Il n’avait aucun moyen de s’en sortir.  Il était désespéré.

Puis il se souvint de l’anneau. Il l’ouvrit et trouva sous la pierre une inscription de trois mots : « Cela aussi passera. »

Après avoir lu le message, il sentit que tout s’était calmé. Les poursuivants semblaient s’être perdus et avoir pris une mauvaise direction. On n’entendait plus les chevaux.

Le roi était empli de gratitude envers le serviteur et le mystique inconnu. Les mots étaient puissants. Il ferma le diamant et prit la route. Il rassembla son armée et a reconquit son royaume.

Le jour de son retour au palais, un accueil somptueux fut organisé pour lui – une célébration dans tout le pays. Les habitants aimaient leur roi. Le roi était heureux et fier.

Le vieux serviteur s’approcha alors de lui et dit doucement : « Même ce moment passera. Regardez à nouveau le message. »

« Maintenant, je suis le gagnant. Les gens célèbrent mon retour, je ne suis pas désespéré. » assena le roi.

« Cela ne fonctionne pas seulement dans les mauvais moments mais aussi dans les bons. » répondit le serviteur.

Le roi ouvrit l’anneau de nouveau et lut : « Cela aussi passera. ».

Et encore une fois, il sentit le silence tomber sur lui, bien qu’il fût au milieu d’une foule dansante et bruyante. Les sentiments de fierté et de droiture disparurent.  Il avait compris le message. C’était un homme sage.

En le vieux serviteur dit : « Vous souvenez-vous de tout ce qui vous est arrivé ? Rien n’est éternel. Aucun sentiment ne reste. Alors que la nuit remplace le jour, des moments de joie et de désespoir se remplacent aussi. Acceptez-les comme la nature des choses, comme faisant partie de la vie. »

Cela aussi passera.

Et vous, quelles sont vos apprentissages et vos bonnes pratiques en matière de lâcher-prise ?
Vos questions, vos commentaires et retours d’expériences sont les bienvenus dans l’onglet en bas de cet article.
Si vous souhaitez savoir comment je peux vous accompagner sur votre chemin de transformation intérieure, sentez-vous libre de me contacter. Nous échangerons sur vos intentions, vos difficultés et vos ambitions.
#OVPLacherPrise
#OVPDetachement
#OVPAcceptation
#OVPCelaAussiPassera

Lacher prise 2

Téléchargez mon pedigree

Laurent Claret

 

Ces articles peuvent aussi vous intéresser…

3 Commentaires

  1. FOUCHER

    C’est un très belle article. Tout y est dit. Merci Laurent de ce partage 🙂

    Réponse
    • Laurent Claret

      Merci Corinne. Je suis touché.

      Réponse
  2. Lemoine

    Si c’est la solution, et la clef , j’adhére

    Réponse

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *