« La conscience de soi, des autres et de l’univers est la lumière qui permet de trouver son chemin. »
En guise d’introduction …
J’ai a-do-ré « Le chevalier à l’armure rouillée » de Robert Fisher alors je partage avec vous mon coup de cœur.
Lors de vos prochaines vacances ou d’un « temps calme », que vous soyez sur la plage, en randonnée en montagne ou à la campagne, je vous conseille la lecture du « Chevalier à l’armure rouillée » de Robert Fischer. C’est un « grand petit livre » : 120 pages seulement et plusieurs millions d’exemplaires vendus dans le monde.
J’ai vibré en déambulant avec ce chevalier sur le chemin de la Vérité, dans les trois châteaux puis sur le pic de la Vérité. Ce conte parle de ma vie et m’a touché au cœur. J’en retiens notamment que la conscience de soi, des autres et de l’univers est la lumière qui permet de trouver son chemin.
Alors, quoi vous en dire ? Hop ! Commençons par le mot de l’éditeur …
Il y a fort longtemps, un vaillant chevalier combattait les méchants, tuait des dragons et sauvait les demoiselles en détresse. Il se croyait bon, gentil et plein d’amour. Il était très fier de sa magnifique armure qui brillait de mille feux, et ne la quittait jamais, même pour dormir. Seulement, un beau jour, en voulant l’enlever, il se retrouva coincé… Ainsi commença pour lui une quête initiatique, à la recherche de sa véritable identité, au gré de rencontres insolites et d’épreuves riches d’enseignement. En parvenant au Sommet de la Vérité, il deviendra alors ce qu’il n’avait jamais cessé d’être, un homme au cœur pur, libre de toute illusion et de peur.
Cette nouvelle quête du Graal, d’un humour délicieux, fait partie de ces grands petits livres comme Le Petit Prince et Jonathan Livingston le goéland. La limpidité, la profondeur du Chevalier à l’armure rouillée, qui parle au cœur et à l’âme, en font un conte d’une portée universelle.
En guise de développement … l’analyse du processus d’individuation du chevalier à l’armure rouillée.
> Poursuivons cette introduction avec un résumé (cognitif) de l’aventure initiatique de ce chevalier …
Nota Bene : Vous lirez ce qui suit si et seulement si vous voulez connaître plus en détail le fil conducteur de ce que ce chevalier va expérimenter.
C’est l’histoire d’un chevalier qui veut montrer à toutes et à tous combien il est bon et gentil. À contre cœur il s’engage sur le Chemin de la Vérité. Au cours de son voyage initiatique, il découvre le pouvoir de la Sincérité puis la grande différence entre l’attente de ce qui devrait être et l’Acceptation de ce sujet est.
Dans le Château du Silence, il accepte de regarder en face et de nommer ses mécanismes de défense et ses peurs. Il fait l’expérience de l’Écoute véritable dans le silence intérieur. Il contacte la Compassion et l’Humilité. Il différencie le discours intérieur de son ego des paroles sages de son Moi véritable.
Dans le Château de la Connaissance, après avoir pris conscience de qui il est véritablement, il prend conscience de sa relation aux autres et à l’Univers. Courageusement, il s’avoue à lui-même que par manque d’amour propre il a constamment cherché l’amour des autres en multipliant les actes héroïques et de générosité. Il prend conscience qu’il a mis une armure invisible entre lui-même et ses véritables sentiments qui le coupe de son potentiel de beauté, d’innocence et de perfection. Il comprend que seule l’ambition qui vient du cœur peut le rendre heureux.
Dans le Château de la Volonté et de l’Audace, il affronte le terrible dragon de la peur et du doute. Il réalise qu’il n’a pas besoin de prouver quoi que ce soit à qui que ce soit. Il est né bon, gentil et plein d’amour. Il choisit dès lors de cesser de donner le pouvoir à ses peurs et à ses doutes qui ne sont que des illusions.
En gravissant le Pic de la Vérité, il comprend qu’il ne peut faire l’expérience de l’inconnu tant qu’il s’accroche au connu. Il accepte de s’abandonner et fait le choix de de la confiance en la Vie. Il s’accepte inconditionnellement et se réapproprie l’entière responsabilité de sa vie, de l’influence que les autres avaient eu sur lui et des événements qui avaient contribué à faire de lui l’homme qu’il était devenu. Il comprend qu’il porte en lui les blessures des batailles qu’il a évitées et qu’il a failli mourir des larmes qu’il n’avait pas versées. En abandonnant tout ce qu’il redoutait, tout ce qu’il avait su et tout ce qu’il avait possédé, il devient tout Amour et Un avec le Grand Tout.
Voilà pour le résumé (cognitif) de ce voyage initiatique. Je vous invite maintenant à entrer dans l’expérience émotionnelle en suivant ce chevalier dans son processus d’individuation.
> Allons plus loin avec un décodage de l’aventure initiatique de ce chevalier à l’armure rouillée …
Nota Bene : Vous lirez ce qui suit si et seulement si vous voulez comprendre les étapes initiatiques que ce chevalier a expérimentées.
Comme je suis totalement en phase avec ce que j’ai lu sur le site NosPensées.fr, je reprends ci-dessous l’éclairage proposé par cet(te) auteur(e) dont le nom ne m’est pas connu.
Le chevalier à l’armure rouillée nous offre de grandes leçons de connaissance de soi. Dans cette aventure narrative, nous sommes témoins de cette alchimie intérieure que nous devrions tous, d’une certaine façon, vivre une fois. Peu d’œuvres dans le monde sont aussi simples et évocatrices à propos de la transformation humaine et de cette tentative d’être de meilleures personnes. (…)
L’histoire centrale de cette œuvre nous livre un chevalier très singulier. Nous sommes face à un homme qui est, à première vue, admirable : courageux, généreux, réalisant (apparemment) de nobles actions… Cependant, nous nous rendons rapidement compte de quelque chose. Il est tellement envoûté par l’éclat de sa propre armure qu’il ne sait pas apprécier ce qu’il a.
Son aveuglement est tel qu’il en vient à négliger ce qui l’entoure. Incapable de valoriser autre chose que ses propres vertus, il perçoit un jour quelque chose de bien singulier : son armure cesse de briller, elle commence à rouiller. Prisonnier de lui-même, il se lance dans un voyage d’initiation spirituelle et de transformation pour se libérer de multiples barrières. C’est à ce moment qu’il va nous livrer de grands apprentissages, à travers des expériences et des personnages originaux.
1 – Ce qu’il y a sous nos armures.
“Nous dressons des barrières pour protéger ce que nous pensons être. Puis, un jour, nous nous retrouvons coincés derrière ces barrières et nous n’arrivons plus à en sortir.”
Robert Fisher
Le chevalier était absolument convaincu de sa bonté et de sa générosité. Cependant, ses actes ne mettaient pas en évidence de telles qualités et une telle noblesse. Sous son armure étincelante, il y avait quelqu’un qui avait besoin de briller pour compenser ses grandes carences.
Ce personnage était capable de livrer de féroces batailles pour faire face à tout ce qu’il considérait comme malveillant. Malgré tout, il ne prenait à aucun moment conscience de cet ennemi qui se trouvait en lui, de ce dragon furieux qui était prisonnier de son authentique “moi”.
Nous nous réveillons tous chaque jour, d’une certaine façon, avec nos propres armures rouillées. Celles qui nous permettent de camoufler des réalités internes non résolues, des résistances qui nous limitent, qui éteignent notre être authentique.
2 – Le soulagement émotionnel.
“Seules les larmes de véritables sentiments te libéreront de ton armure.”
Robert Fisher
La reconnaissance de nos propres besoins et la prise de contact avec ces émotions coincées en nous constituent le premier pas pour nous libérer de nos armures. Pour retirer cette rouille et briller à nouveau, rien de mieux que d’oxygéner des espaces, soulager des tensions, pleurer…
3 – Prendre conscience de ce qui est important.
“Les êtres humains ont été dotés de deux pieds de façon à ne pas être obligés de rester toujours à la même place. Mais s’ils voulaient bien rester plus souvent tranquilles pour accepter et apprécier ce qu’ils ont, au lieu de toujours courir après quelque chose d’autre, ils comprendraient certainement l’ambition venue du cœur.”
Robert Fisher
Notre chevalier traverse des territoires, des pays et des royaumes pour faire le bien. Il sauve, défend, protège et lutte contre (selon lui) le mal. Or, ce personnage en est arrivé à alimenter un plus grand amour pour son armure que pour sa famille.
Son épouse Juliette et son fils occupent à peine une place dans sa mémoire. Il a négligé ce qui est réellement important. Par conséquent, n’oublions pas que nous sommes tous libres de nous déplacer, de grandir et d’avancer mais qu’il est nécessaire de prendre conscience de nos racines, de ce qui est important.
4 – L’ici et maintenant.
“Il n’avait jamais profité de ce qui se passait dans le présent. Au cours de la majeure partie de sa vie, il n’avait pas réellement écouté quelqu’un ou quelque chose. Le son du vent, de la pluie, le bruit de l’eau dans un ruisseau, tout cela avait toujours existé mais, en réalité, il ne les avait jamais écoutés.”
Robert Fisher
Apprécier le moment présent, être réceptif à ce qui nous entoure est une façon de prendre conscience de ce qui a une véritable valeur. Placer notre regard dans notre ego, dans ce que nous avons fait hier ou ferons demain, rouille encore plus nos armures. L’authentique lumière se trouve dans le moment présent, celui où se trouvent nos opportunités et où peut se réaliser notre bonheur.
5 – L’amour de soi.
“Le chevalier pleura encore plus en comprenant que s’il ne s’aimait pas, il ne pourrait pas réellement aimer d’autres personnes. Son besoin d’être avec elles s’interposerait. À cet instant, le magicien apparut et lui dit : Tu ne pourras aimer d’autres personnes que si tu t’aimes toi-même.”
Robert Fisher
Il y a un moment dans le livre où le chevalier ne peut plus résister. Il a tellement avancé dans le bois de son inconscient qu’il ne pense qu’à fuir, à retourner auprès de sa famille. Plus tard, il se rendra compte de quelque chose : il ne peut pas encore rentrer car il ne sait pas prendre soin de lui. Quelqu’un qui ne sait pas s’occuper de lui-même et qui ne s’aime pas pourra difficilement aimer les autres de la façon dont ils le méritent.
Il s’agit par conséquent de notre première étape dans toute transformation personnelle : cultiver un amour-propre sain, apprendre à nous valoriser, à guérir, à prendre soin de nous.
6 – Le silence en tant que canal d’écoute.
“Rester silencieux va au-delà du fait de ne pas parler.”
Robert Fisher
Dans cette œuvre, le chevalier doit se confronter au dragon de ses pensées au milieu de la solitude et du plus rigoureux des silences. Cette situation n’est pas confortable car il y a trop de bruits mentaux et, par ailleurs, ses carapaces sont inconscientes, celles qui l’empêchent d’accéder à son être authentique pour vaincre le faux “moi”.
Les briser pour découvrir ses besoins et embrasser son être authentique, voici ce qu’il parviendra à faire dans cette scène de silence. Là où il n’a pas d’autre choix que celui d’écouter.
(…)
Ces extraits du « Chevalier à l’armure rouillée » nous rappellent que nous avons la mission de trouver notre but mais, qu’avant cela, nous devons nous libérer de nos armures.
En guise de conclusion inachevée … le pouvoir de la vulnérabilité.
L’aventure initiatique de ce chevalier m’a aidé à voir que derrière mon armure il n’y avait que des peurs – générées par des blessures émotionnelles qui ont fondé des croyances limitantes – qui m’empêchaient de devenir qui je suis véritablement.
Au fur et à mesure que je laisse progressivement rouiller mon armure, je m’autorise à être authentique dans mes relations, à me montrer tel que je suis, dans mon humanitude, c’est à dire imparfait. J’ai découvert le pouvoir de la vulnérabilité et je n’ai désormais plus peur de montrer mes psycatrices.
L’aventure continue … Banzaaaaaaaiiii !!!
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